Fondé en 1964 sous l’impulsion du Pape Paul VI, la Maison d’Abraham de Jérusalem fête ses 60 années d’existence. Alors que le conflit entre le Hamas et Israël se poursuit, cette maison tenue par le Secours catholique œuvre à la solidarité entre toutes les religions.
S’il y a bien une ville dans laquelle les grandes religions monothéistes se retrouvent c’est bien Jérusalem. Le Saint-Sépulcre pour les chrétiens, le mur des lamentations pour les juifs et l’esplanades des mosquées pour les musulmans. Ce mélange a souvent été et reste encore source de nombreuses tensions.
C’est au cœur de Jérusalem que depuis 1964 la Maison d’Abraham travaille à la fraternité entre les trois grandes religions monothéistes. Sur une hauteur de la ville, la Maison d’Abraham peut héberger jusqu’à 100 visiteurs. La priorité est donnée aux pèlerins les moins favorisés.
Centre d’accueil pour les pèlerins plus modestes, la maison est aussi un havre de paix pour les communautés locales. Dans le quartier de Ras-al-Amud, majoritaire musulman, le Secours catholique développe la fraternité de la proximité. L’hommage à Abraham, nom de la Maison, résume cette volonté de rassembler les fidèles chrétiens, juifs et musulmans autour d’une unique figure. Le patriarche mentionné dans la Bible est en effet reconnu par tous.
Fondé en 1964, la Maison d’Abraham fêtera ses 60 ans dans une ambiance particulière. La guerre qui fait rage à Gaza après l’attaque terroriste du 7 octobre n’encourage pas à la discussion et au partage entre les communautés.
Mais la Maison d’Abraham a traversé de nombreux conflits depuis 1964, qu’il s’agisse de la guerre des Six Jours ou les différentes Intifadas. Toujours, les salariés et bénévoles de la Maison ont tenté de laisser ouverte la porte à l’amitié entre les religions.
C’est ainsi plus un esprit de rassemblement que de fête qui marquera les 60 ans de la Maison d’Abraham, en présence de nombreuses autorités locales ainsi que du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
La Maison renouvelle l’appel déjà lancé il y a plusieurs mois par les chrétiens de Terre Sainte, dont plusieurs vivent du tourisme, de relancer les visites des pèlerins en Terre Sainte.
Jean-Benoît Harel
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